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Le podcast indépendant La Poudre, Code Source par Le Parisien, les replay radio… Depuis 2016, le nombre de podcasts a explosé. Dans cette jungle, difficile de s’y retrouver.

S’ils sont apparus au début des années 2000, les podcasts se comptent désormais par milliers sur les plateformes comme Apple, Spotify ou Majelan. Le nombre d’écoutes est lui aussi exponentiel. Les podcasts natifs de Nouvelles écoutes (La Poudre, Quoi de Meuf…) affichaient par exemple 1,2 millions de téléchargements par mois en 2018, soit une multiplication par quatre en un an. Radio France en dénombre 60 millions par mois, avec un milliard d’écoutes dans les six premiers mois de 2019, podcasts natifs et podcasts de replay confondus.

La facilité de production (un micro, une voix) encourage professionnels et amateurs à se lancer. « Ça permet une grande liberté de création. Tout le monde se met à la ballado-diffusion, comme ce fut le cas pour les vidéos sur YouTube », analyse Pierre-Philippe Cormeraie, aka PPC, créateur d’un podcast sur l’illectronisme et les transformations digitales sur Twitter. « Le podcast est à l’audio ce que YouTube a été à la vidéo ou le blog à la presse écrite, abonde Elise Colette, journaliste et co-fondatrice du podcast natif A Parte sur l’innovation dans les médias. Et chacun peut s’en saisir parce que ce n’est pas cher à produire. »

Exister dans la jungle des podcasts

Dans cet univers foisonnant, la cacophonie règne. « Il manque un vrai moteur de recherche où l’on pourrait retrouver facilement tous les contenus pertinents », reconnait PPC. Elise Colette pointe surtout un besoin de curation des contenus : « Il est difficile de trouver un podcast qui nous plait. Pour faire le tri, il faudrait créer des sélections avec les meilleurs podcasts comme le fait Télérama. » Mais les initiatives restent rares.

Difficile pour les podcasteurs de sortir du lot dans cette anarchie. PPC a misé sur l’interactivité en diffusant son émission en live sur Twitter et en impliquant les auditeurs dans le choix des sujets. « Le but, c’est de se faire plaisir, se lancer, accepter de démarrer petit et imparfait. On améliore ensuite au fil des épisodes. »

Trouver son public

Plus encore, « pour exister, il faut trouver son public et l’intéresser », estime la co-fondatrice d’A Parte. Une étude de l’institut Consumer Science & Analytics réalisée à l’occasion de la seconde édition du Paris podcast festival en 2019 révèle que les auditeurs de podcasts natifs sont principalement des jeunes de moins de 35 ans, citadins, issus des CSP+. Reste donc toute une partie de la population à convaincre. De quoi rendre optimiste PPC : « Le podcast n’est pas voué à disparaitre. Au contraire, il est dans une phase ascendante. »

Marie Terrier